1 tiers, 1 ambition, 1 constat, 1 pause... 1111 kilomètres !

Nous voilà donc au tiers de ce voyage, en pause aux portes de Falkenberg... Quelque 1.111 kilomètres parcourus sur nos selles en route vers la maison, par le chemin des écoliers.

Depuis quelque temps, nous sommes en Suède, dont nous avons exploré les moindres recoins de la côte sud. Parfois à la recherche d’un endroit ou planter la tente, parfois en quête d’une glace, d’une bonne bière ou d’un supermarché... 3 à 4 soirs sur 5, c’est camping sauvage, puis on se pose dans un camping pour sécher, recharger, laver et entretenir le matos et nos corps de rêve, bronzés et qui sentent le vieux trappeur. On apprend donc à être économes et chaque glace (surtout quand on l’achète chez M. Engelsholm lui-même !), chaque petit snack qu’on s’offre une fois par ci, par là, prennent une saveur particulière.

Le constat, c’est qu’on se fait à tout. Notre vie de famille est maintenant réglée autour de nos habitudes de voyageurs. On vit avec trois slips, deux shorts et un training et guère plus de paires de chaussettes. Et on vit bien, finalement.
Les découvertes et un rapport au temps différent (celui qui passe et celui qui peut être beau ou mauvais) font que les jours passent, sans se ressembler mais avec une certaine linéarité. Ce sont toujours les mêmes pneus qui parcourent des sols différents. On vole chaque mètre au temps qui passe, on garde ce qu’on peut des paysages somptueux, des rencontres, des impressions, de nos sentiments... Pour l’instant, cette vie nous va bien, en fait.

Notre ambition reste de gagner Oslo d’ici le 5 ou 6 septembre puis de redescendre au Danemark par bateau pour faire les 1.400 kilomètres qui nous sépareront encore de la maison et de vous qui nous lisez... Bref, on recule pour mieux sauter et, d’ici, au fond des bois ou dans les camping suédois qui sentent la fin de saison, on pense à vous...